Ah, la musique électronique, tout une histoire pour moi, donc. Elle ne m'empêche certainement pas d'écouter du classique, mais elle me permet de découvrir tellement !
Ou de redécouvrir. Je fais partie de cette génération qui a grandi avec les téléfilms diffusés pendant les vacances. Des films dit pour les enfants mais qui n'en sont souvent pas (un peu comme Legend, donc, puisque le film commence sur une scène de torture, habilement ôtée de l'enregistrement que j'avais). J'ai vu nombres de films au budget quasiment inexistant, mais que j'ai adorés.
Legend (1985) de Ridley Scott avec Tom Cruise, Mia Sarah et Tim Curry, fut de ceux-là.
Vous me faites donc bien rire avec vos clowns.
Legend, c'est l'histoire d'une princesse un peu trop curieuse qui se casse faire je ne sais plus trop quoi et se fait enlever par Darkness, un vilain méchant (pléonasme) qui veut tuer des licornes. Des licornes qui font un bruit de baleine. Je crois que c'est ce qui m'a le plus choquée quand j'étais gamine.
Il existe deux versions de ce film, tout du moins au niveau musical. La version américaine a été composée par le groupe Tangerine Dream, et la version européenne par Jerry Goldsmith. Cependant, notre chère télévision française nous a souvent passé la version américaine.
Pour ceux qui ont vu le film, vous vous souviendrez sûrement de cette scène avec la musique étrange mais entrainante de la version américaine :
De quoi ne plus voir le Lolita de la même façon
Eh bien chez Jerry Goldsmith, ça donne ça : cliquez-ici puisque Youtube n'est pas gentil.
Comment suis-je arrivée à écouter du Jerry Goldsmith ? Je ne me l'explique pas. Je voulais peut-être quelque chose de plus, peut-être revivre l'univers de Legend comme je me l'étais imaginé étant petite. Néanmoins, je me souviens que c'est après avoir écouté Loved by the Sun chanté par Jon Anderson que je me suis mise à écouter l'autre version. Et je n'ai pas été déçue.
Si Tangerine Dream est allé très loin dans l'exploitation de la musique électronique, Goldsmith est lui resté un peu plus classique en utilisant de véritables instruments, des chœurs, tout ceci en petites touches très bien dosées qui contribuent, comme Beauty In The Beast de Wendy Carlos, à vous emporter dans un autre monde qui n'a aucun rapport avec celui dans lequel vous vous trouvez.
Le Legend de Jerry Goldsmith vous créé un monde à l'image du film, ce que, à mon sens, Tangerine Dream n'a pas réussi à faire. Un univers médiéval (du moins suggéré par les vêtements et l'univers dans lequel la princesse Lili évolue), un peu magique (le thème électronique), une histoire d'amour (le thème principal du violon), une aventure épique et magique (tous les violons et autres instruments ensembles, ainsi que les instruments à vent), des créatures étranges (les chœurs)... C'est tout simplement magnifique !
Laissez-vous transporter par le générique de fin...
Je dois avoir quelque chose comme 280 chansons sur mon baladeur, les trois quarts étant de la musique de film. C'est une véritable passion chez moi. Je n'aime pas Mozart, mais je voue une admiration particulière à certains compositeurs de B.O.
Ma passion pour la musique de film m'emmène parfois sur des chemins sinueux. Par exemple, après avoir vu le premier film de Tron, je me suis penchée sur le cas de Wendy Carlos. Ce qui m'a amené à regarder Clockwork Orange, puis The Shining, et enfin découvrir tous ces travaux sur l'intonation juste.
Ce que j'écoute, donc, la plupart du temps :
Oui, vous pouvez me brûler maintenant.
La musique électronique des années 50, c'est mon dada. Même si je suis loin de m'y connaître vraiment. Reproduire un univers sonore avec seulement des sons qui n'ont rien de naturel, je trouve ça magique !
Cet univers, c'est magique... C'est l'homme qui tente de maîtriser la nature... C'est... Je n'ai aucun mot pour décrire la sensation que cette chanson me procure. J'ai juste l'impression d'être transportée, d'entrer dans un monde totalement détaché de celui qui m'entoure. C'est une des chansons qui me fait le plus vivre la musique. Je l'écoute souvent dans le métro, surtout dans les vieilles lignes, quand je m'imagine tout ce qui se trame en dessous du train, en dessous des rails, en dessous de nous. Un autre monde...
"Pour un peu, il avait déjà enjambé le seuil, son pied était déjà en l'air, le gauche, ,sa jambe était déjà lancée en avant... quand il le vit. Il était posé devant sa porte, à moins de vingt centimètres du seuil, dans la lueur blafarde du petit matin qui filtrait par la fenêtre. Il avait les pattes rouges et crochues plantées sur le carrelage sang de bœuf du couloir, et son plumage lisse était d'un gris de plomb : le pigeon. Il avait penché sa tête de côté et fixait Jonathan de son œil gauche. Cet œil, un petit disque rond, brun avec un point noir au centre, était effrayant à voir Il était fixé comme un bouton cousu sur le plumage de la tête, il était dépourvu de cils et de sourcils, il était tout nu et impudemment tourné vers l'extérieur, et monstrueusement ouvert ; mais en même temps il y avait là, dans cet œil, une sorte de sournoiserie retenue : et en même temps encore, il ne semblait être ni sournois, ni ouvert, mais tout simplement sans vie, comme l'objectif d'une caméra qui avale toute la lumière extérieure et ne laisse passer aucun rayon en provenance de son intérieur. Il n'y avait pas d'éclat, pas de lueur dans cet œil, pas la moindre étincelle de vie. C'était un œil sans regard. Et il fixait Jonathan."
J'ai décidé au dernier moment, comme un peu tout en ce moment, d'aller ce mois-ci à la Tea Party organisée par Solène à Hattonchâtel, près de Nancy.
Partie dimanche matin au petit jour, je suis arrivée à la gare de Nancy vers 10h, où ma princesse Yumi, ClafouTea et Maleen sont venues me chercher. A peine le temps de dire bonjour à Charlie, le copain de Yumi, que nous avons pris le chemin de Hattonchâtel qui se trouve à une heure de route. Lenteur, stress, anxiété ont rythmé ce voyage. Le GPS peut parfois être un animal fourbe.
Arrivés sur place, nous découvrons un château un peu décrépit vu de l'extérieur. Nous attendons une petite demi-heure avant de pouvoir entrer et installer un peu la salle. Et là, surprise ! La salle est magnifique, le château extrèmement bien entretenu de l'intérieur. Mais vite, vite ! Pas le temps de souffler, il faut installer ce qu'on a avant que les autres arrivent. Heureusement, Yumi et Maleen ont tout pris en main avant que Solène n'arrive.
Les gâteaux de Chloé
Tout était très bon, et le champagne était un délice ! J'en ai rarement bu d'aussi bon. J'ai rencontré et parlé avec plusieurs personnes que j'avais eu l'occasion de rencontrer brièvement lors des événements parisiens. Ca fait vraiment plaisir de pouvoir papoter avec des gens comme Bonbonmaléfique, Luna Salinger ou Mirabelle Bathory. Je me suis beaucoup amusée, mais ce fut néanmoins très court.
Un magasin dans la rue du Tramway
Nous avons fait une sorte d'after en retournant à Nancy; et c'est ce moment que j'ai le plus adoré. Cela fait environ un an que je commence doucement à me passioner pour l'Art Nouveau (depuis ma visite au musée Carnavalet) et Nancy regorge de bâtiments de ce style. J'étais aux anges. J'ai beaucoup aimé le son et lumière de la place Stanislas qui décrivait la construction et le développement de la ville.
Mon futur immeuble
Le lendemain, Chloé m'a emmenée revoir la place Stan' pour que je puisse y prendre quelques photos. Nous avons grandement hésité à manger à l'Exelcior, un restaurant décoré Art Nouveau, mais nous avons préféré attendre d'avoir plus d'argent pour y retourner, histoire d'en profiter pleinement. En attendant, je déguste des pastilles de bergamote, mon pêcher mignon.
Détail de la place Stan
Après une visite brève, j'ai repris le train pour Paris avec Ataxie et son copain Flo (même wagon, qui l'eût cru !) où nous avons plus dormi que parlé. Nous étions exténués, et j'avais une semaine complète plus stress pré-event à rattraper. Je regrette de ne pas avoir pu les inviter à boire un verre chez moi, mais ils avaient encore beaucoup de chemin.
Ce fut un week end fatigant, mais je me suis prise d'affection pour Nancy, ville où je reviendrai certainement !
ma tenue : une jupe Fairy Wish, une blouse et des chaussettes Moi Même Moitié, des accessoires Voriagh et Atelier Pierrot
Il y a celles et ceux qui récupèrent encore des événements de cette semaine, et il y a les autres. Il y a celles et ceux qui rêvent encore à des temps oubliés...