À
l'heure où l'on parle de ralentissement de la vitesse de circulation
sur le périphérique parisien, personnellement, je me demande s'il
ne faudrait pas ralentir le trafic ici, dans la région de Cardiff.
Vous croyiez que les parisiens ont eu leur permis dans une pochette
surprise pour expliquer la façon dont ils se comportent dans leur
propre ville ? Vous n'avez vraiment pas vu les gallois.
Oui, les Gallois sont des Daleks de la conduite.
Ici,
la vitesse reste très indéterminée. Je ne vois quasiment pas de
panneau indiquant la vitesse. Peut-être un par-ci, par-là, dispersé
à une entrée aléatoire de la ville, mais au delà de cela, pas
grand chose. J'en ai croisé plusieurs sur la voie rapide, et j'en
voie un quand je pars faire mes courses à Saintsbury à la sortie de
ville. Les gens roulent donc assez vite. Très vite. Trop vite.
Si
en France, on considère que le piéton est roi (à tort, je vous le
jure, combien de fois je me suis énervée place Jean Jau' à Tours
car un piéton refusait de me laisser passer malgré mon feu vert),
ici, il n'en est rien. Si on a le malheur de passer quand le feu
passe du rouge à l'orange (si si, je vous le jure), il vaut mieux
finir de traverser très rapidement si on ne veut pas finir en
paillasson. La voiture est reine, et de toutes façons, si le piéton
passe sous les roues, ce n'est pas grave ! Tu ne paieras pas ses
frais médicaux puisque ledit piéton a 50% de chance de se faire
renverser par un conducteur non-assuré. Oui, je pense que les
piétons français devraient en prendre de la graine. Mais les
conducteurs gallois devraient conduire plus souvent en France aussi.
À
quand un échange linguistico-signallétique ?
Cependant,
si les limitations restent assez peu présentes, la morphologie des
villes est soit-disant étudiée pour laisser circuler le moins de
voitures possible. Je dis bien soit-disant car ceci n'a pas empêché
la mort d'un piéton avant Noël, qui a traversé Catherine Street
(sûrement au mauvais endroit) à Pontypridd, ma ville actuelle. Le
malheureux a peut-être oublié qu'à l'heure matinale où il a tenté
sa mésaventure, les conducteurs sont pressés d'arriver au bureau,
et donc roulent à pleine vitesse même en centre-ville.
Je
vois également autant de voitures en centre-ville que dans les
villes de province en France. Pas de quoi se vanter d'avoir un
centre-ville à 90% piéton, donc.
Néanmoins,
si quelqu'un devrait être sacré champion de la conduite ici, plus
particulièrement dans les Vallées, c'est bien le conducteur de bus.
Souvent en retard, il est pourtant celui qui conduit le mieux par
ici. Quelquefois. Il est capable de gérer le bouchon qui part de
Trefforest jusqu'à Pontypridd, il peut entamer des virages à 90°
en croisant un autre bus. Il peut manœuvrer sans difficulté en
plein centre-ville pour laisser passer un car qui, non-habitué à
ces rues exiguës, a vu trop court. Il peut forcer son mastodonte à
monter une pente à 80% en première sans déranger ses passagers.
Bref, ces conducteurs me vendent du rêve avec leur machine. Longue
vie à vous, conducteurs de Stagecoach !
Quand les nuages sont plus bas que le sommet des montagnes...
Et
vous, prêts à conduire au Royaume-Uni ?
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