vendredi 11 avril 2014

Un week end enchanté

Il est vrai que je n'écris pas beaucoup. Cela vient peut-être du fait que plus le temps passe, plus mon cerveau fonctionne en anglais plutôt qu'en Français. Il m'est d'ailleurs devenu plus facile de répondre à mes collègues du département français en anglais qu'en français, à leur grand dam. Que voulez-vous, I like to show off !
Je ne peux plus vraiment faire des phrases complexes en français. J'ai automatiquement une version plus simple et qui englobe parfaitement ce que je veux dire en anglais. Ce qui ne pose aucun problème quand je parle aux adultes ou à mes élèves de terminales, puisqu'ils sont assez bons en français pour me comprendre. 
Heureusement, toutes mes amies parlent anglais, donc c'est déjà plus facile !

Bien avant ce séjour à Londres, je me préparais à ce que j'allais vivre. En réfléchissant à ma tenue, par exemple. En essayant (vainement) de manger plus sainement. La tentation est partout. J'étais donc partie sur la signification d'enchanted, et j'ai fini par vouloir faire quelque chose en rapport avec la nature. Ma tenue finale ne s'est pas vraiment révélée mori (mais plutôt lolita), mais elle comportait des couleurs naturelles et pâles, parfaitement dans l'esprit de ce que je voulais faire passer. J'ai donc fini par porter ma robe beige Innocent World, brodée de roses marron, une chemise blanche transparente à la dentelle à fleurs, un bandeau de fleur beige dans les cheveux, des collants blancs et des Vivienne Westwood blanches, accessoirisés avec un collier, un bracelet et des boucles d'oreilles or et vert pâle (de ce côté, ce n'était pas très réussi, bien que peu et donc parfait pour moi). 
Je voulais profiter du premier événement pour lequel je n'étais pas staff afin de transmettre ce que je ressens à propos du lolita, ce que je suis, ce que je pense, comment je me comporte. Je suis quelqu'un qui fonctionne beaucoup selon les sentiments des autres, et je voulais faire partager ma douceur et ma gentillesse par mon style et mes habits.


Cette tenue, pour moi, reste la seule que j'ai entièrement réussie.

Ce fut un immense soulagement, une joie intense de revoir Rehem, Clafoutea, Hanako, Dieu-ly et Lempicka, et une grande surprise de faire la connaissance de Heiwa. J'ai vraiment pleuré quand Camille est arrivée de l'Eurostar, sans pouvoir me retenir comme je l'ai fait pour Hana et Chloé. On dira que la fatigue a aidé, mais c'est aussi la façon la plus pure que j'ai de montrer mes sentiments. Vous m'aviez manqué, et vous me manquez déjà. Nous avons plus ou moins passé l'après midi ensemble, vaquant chacune à nos occupations. 

Nous. (la photo est de Rehem)

J'ai passé un très bon après-midi, bien que fatiguée. Comme j'ai été staff de diverses conventions pendant trois ans, j'ai remarqué plusieurs choses qui méritaient d'être mieux encadrées (ce stand de seconde-main, par exemple, où Rehem a bien cru qu'elle s'était faite voler une jupe), mais la diversité des activités proposées m'a comblée. Je n'ai pas participé à tout (et j'ai été très déçue de voir que le Q&A ne retenait l'attention de personne). J'ai été très déçue du comportement de certaines françaises, également. Nous étions en petit nombre, mais nous nous retrouvions toujours, et les bribes de conversations que j'entendais parfois me hérissaient le poil. Ne me demandez pas de détails, je n'en parlerai pas.  

J'ai pu aussi revoir mes chéries de Cardiff, Bryony et Frankie. 


I love you girls. You both mean so much to me, you don't even know how much I owe you for accepting me and hanging out with me. You showed me kindness when I was feeling excluded from everything. I will really miss you when I go back to France. Et Mini-Mo, une des personnes qui m'a le plus marquée lors du dernier meeting lolita à Bath.

La soirée s'est un peu mal terminée pour nous, à cause de cette histoire de vol qui était en fait une perte due à un petit problème d'organisation. Nous avons fini dans un restau -cher- derrière notre auberge de jeunesse, où le serveur nous a arnaqué. A la suite d'une douche TRÈS froide, nous nous sommes accordées une nuit de sommeil bien méritée. 

Ladite auberge, une sorte de couvent face à la cathédrale Saint Paul

Le lendemain, nous nous sommes séparées puisque certaines d'entre nous sont allées à la Tea Party de l'événement. Je n'avais pas pris de ticket, je suis donc allée visiter Londres avec Clafou, Lempicka et Rehem, histoire d'avoir un avant-goût ce que j'allais faire avec mes parents deux semaines plus tard. Nous sommes donc allées voir les ruines d'une vieille chapelle, située à Idol Lane/street. 


Elle a été transformée en jardin à la suite des bombardements de Londres. Une atmosphère étrange émane de certains endroits, notamment le seuil des portes/couloirs, mais l'ancienne nef reste tout de même un havre de paix.

Architecture gothique, mon amour...

Ce vert, couvrant les murs, était tout simplement magnifique.

Un autre chemin vers le calme.

Nous avons donc ensuite vu The Tower of London, sans y rentrer, puis nous avons pris le métro pour aller déjeuner à Camden. J'ai bien aimé cette partie de la ville, un peu festival d'Aurillac, un peu punk. Je ne me sentais pas tellement en sécurité, mais c'était vivant, c'était... chaud ! Bien que la plupart des gens parlent français (surtout les vendeuses, qui te regardent bizarrement quand elles captent que tu regardes les étiquettes des vêtements qui viennent de Taobao). 
Il y avait certaines boutiques, donc une boutique de tarot, qui me faisaient de l'œil, mais ma timidité m'a un peu empêché de me séparer du groupe pour aller voir... Je laisserai cette partie du Royaume-Uni être exploitée par Manon et Vivien, lors d'une future aventure comme celle que nous avions vécue l'été dernier en Auvergne. Qui sait, un jour peut-être réussiront-ils à me convertir au mouvement néo-druidique qui s'approche tellement de mes croyances.

Voici mes achats, neufs et donc très importants pour moi puisqu'ils sont les premiers. Ce sont des objets qui m'ont fait de l'oeil lors de l'événement de Lemington Austen & the Abbey, et j'ai donc craqué. Totalement.


Une jupe et des collants Fairy Wish, très caractéristiques de la talentueuse Alice Kobayashi (ancienne designer chez Moi-Même-Moitié)


Des wristcuffs blancs Atelier Pierrot




dimanche 19 janvier 2014

De la signalisation, des voitures, et de la sécurité routière

À l'heure où l'on parle de ralentissement de la vitesse de circulation sur le périphérique parisien, personnellement, je me demande s'il ne faudrait pas ralentir le trafic ici, dans la région de Cardiff. Vous croyiez que les parisiens ont eu leur permis dans une pochette surprise pour expliquer la façon dont ils se comportent dans leur propre ville ? Vous n'avez vraiment pas vu les gallois.
Oui, les Gallois sont des Daleks de la conduite.

Ici, la vitesse reste très indéterminée. Je ne vois quasiment pas de panneau indiquant la vitesse. Peut-être un par-ci, par-là, dispersé à une entrée aléatoire de la ville, mais au delà de cela, pas grand chose. J'en ai croisé plusieurs sur la voie rapide, et j'en voie un quand je pars faire mes courses à Saintsbury à la sortie de ville. Les gens roulent donc assez vite. Très vite. Trop vite.
Si en France, on considère que le piéton est roi (à tort, je vous le jure, combien de fois je me suis énervée place Jean Jau' à Tours car un piéton refusait de me laisser passer malgré mon feu vert), ici, il n'en est rien. Si on a le malheur de passer quand le feu passe du rouge à l'orange (si si, je vous le jure), il vaut mieux finir de traverser très rapidement si on ne veut pas finir en paillasson. La voiture est reine, et de toutes façons, si le piéton passe sous les roues, ce n'est pas grave ! Tu ne paieras pas ses frais médicaux puisque ledit piéton a 50% de chance de se faire renverser par un conducteur non-assuré. Oui, je pense que les piétons français devraient en prendre de la graine. Mais les conducteurs gallois devraient conduire plus souvent en France aussi. À quand un échange linguistico-signallétique ?


Cependant, si les limitations restent assez peu présentes, la morphologie des villes est soit-disant étudiée pour laisser circuler le moins de voitures possible. Je dis bien soit-disant car ceci n'a pas empêché la mort d'un piéton avant Noël, qui a traversé Catherine Street (sûrement au mauvais endroit) à Pontypridd, ma ville actuelle. Le malheureux a peut-être oublié qu'à l'heure matinale où il a tenté sa mésaventure, les conducteurs sont pressés d'arriver au bureau, et donc roulent à pleine vitesse même en centre-ville.
Je vois également autant de voitures en centre-ville que dans les villes de province en France. Pas de quoi se vanter d'avoir un centre-ville à 90% piéton, donc.

Néanmoins, si quelqu'un devrait être sacré champion de la conduite ici, plus particulièrement dans les Vallées, c'est bien le conducteur de bus. Souvent en retard, il est pourtant celui qui conduit le mieux par ici. Quelquefois. Il est capable de gérer le bouchon qui part de Trefforest jusqu'à Pontypridd, il peut entamer des virages à 90° en croisant un autre bus. Il peut manœuvrer sans difficulté en plein centre-ville pour laisser passer un car qui, non-habitué à ces rues exiguës, a vu trop court. Il peut forcer son mastodonte à monter une pente à 80% en première sans déranger ses passagers. Bref, ces conducteurs me vendent du rêve avec leur machine. Longue vie à vous, conducteurs de Stagecoach !

Quand les nuages sont plus bas que le sommet des montagnes...

Et vous, prêts à conduire au Royaume-Uni ?

dimanche 12 janvier 2014

Des chats, des chiens, et des fenêtres.

La vie au Pays de Galle est quelque chose de passionnant quand on sait y mettre du sien. Bien sûr, comme partout, l'habitude s'installe, les paysage ne paraissent plus aussi nouveaux qu'avant, les lieux perdent un peu de leur magie, la monotonie prend le dessus sur le curiosité. 

Brecon Beacon et son patchwork de champs

Pour ceux qui me connaissent un peu, vous savez sans doute que j'aime observer avec un regard neuf. Ce qui peut parfois être assez... dérangeant quand je commence à me faire ma propre idée de ce que je voie et ceux que je rencontre. On dit souvent que je suis lunatique. C'est un trait de ma personnalité que je ne peux effacer, que je ne peux atténuer. J'ai grandi comme ça, peut-être sans avoir autant d'amis que mes camarades, mais au moins, j'ai toujours vécu mes relations à fond. 

Mais là n'est pas le sujet. Ici, dans le comté du Rhondda Cynon Taff (prononcez rontha kenon taf en anglais), les choses perdent un peu de leur vivacité au bout d'un certain temps. J'ai donc commencé à étudier les fenêtres. Oui, les fenêtres. 
Les fenêtres au Royaume-Uni sont quand même tout à fait singulières. Il n'y a pas de morceau de bois qui les séparent en deux, elles ne sont composées que d'une vitre ou deux, la deuxième toujours plus petite que la première, au dessus. Et autre chose : elles s'ouvrent principalement vers l'extérieur. On n'y pense pas comme ça, mais c'est assez dérangeant pour un ou une française. Comment expliquer à ses élèves que la fenêtre est un nom féminin car c'est quelque chose qui s'ouvre vers l'intérieur de la maison, historiquement parlant le lieu de la femme ? 
Ces fenêtres, donc, cachent le plus souvent une sorte de banc, qui est en réalité l'épaisseur du mur qui vous protège de l'extérieur. 

Voilà, c'est tout à fait cela.

Autant vous dire que les animaux de compagnie (et ils sont nombreux, ici) s'en donnent à cœur joie quand il s'agit, le matin, quand le soleil commence doucement à réchauffer la terre, les feuilles, et aussi les vitres, à s'allonger derrière ces fenêtres. Certains maîtres, particulièrement attentionnés, ont même disposés des niches derrière ces fenêtres. Ainsi, lorsque je prends le bus le matin, il m'arrive souvent de voir quelques chats et chiens se prélasser aux premiers rayons du jour. 

Alors j'ai décidé de tenir une sorte de journal, de prise de notes sur le nombre d'animaux que je croise. Cela va d'un seul à 6, voire plus. Tout dépend de l'heure, de la position du soleil et surtout, surtout, de l'endroit où je voyage. Il y en a bien plus dans les zones les moins riches de la région que dans celles proches de la capitale. C'est assez étrange... Et ça me rend perplexe. 



Devrais-je m'en inquiéter ?

lundi 30 septembre 2013

Pays de Galle, premier jour !

 
 
 Dès les premières marches de la plate-forme d'embarquement, les larmes commencent à me monter aux yeux. Je n'ai pas eu le temps de dire au revoir à tous mes amis, et je ressens déjà un grand vide à l'idée de ne les revoir que dans un an. Ma famille me manque aussi. La peur s'installe doucement en moi, monte tel un serpent, sinueuse, et je laisse le stress m'envahir. J'appelle une dernière fois ma mère et ma sœur pour leur dire que je les aime et que je pense fort à elles. C'est une chose que j'ai toujours fait, m'assurer que ma famille va bien quand je ne me sens pas en sécurité. Je suppose que c'est une manière comme une autre de faire valoir mon instinct de protection envers les gens que je chéris, surtout depuis l'accident de ma sœur.

 Le train part, et j'observe les gens autour de moi : des anglais pour la plupart, un peu de touristes français et canadiens. Des hommes d'affaire surtout. Je ne me sens pas vraiment à ma place, mais m'occupe comme je peux. Les deux heures et demi passent en fin de compte assez vite, mais plus je prends l'eurostar, plus je trouve que le trajet sous le tunnel s'allonge. Un début de claustrophobie ? 

Nous arrivons avec dix minutes de retard sur l'heure prévue, au lieu des 20 à 50 annoncées en France. Je prends mon ticket de métro, je me dirige vers le quai, et l'aventure commence ! Je n'avais jamais pris le métro londonien auparavant. C'est assez étrange, je n'aurais jamais pensé que l'underground était l'équivalent du RER français. En tout cas, dans cette ligne, les gens sont calmes, et c'est très agréables. 

Arrivée à Paddington, je me dirige vers le quai avec quelques difficultés. La gare est immense et le quai du métro est à l'extrémité de la gare. Dès que je sors, j'aperçois un paysage tout à fait différent de Saint Pancras, où je suis arrivée, très industriel, « moderne » donc gris et moche mais espacé. J'ai à peine le temps de prendre mon ticket qu'il est déjà 11h45, il est temps de prendre mon train pour Cardiff Central. Le train de ligne Ouest s'apparente à un TER français, mais en plus délabré. On se plaint souvent de la qualité de service chez la SNCF, mais prenez un train anglais et vous verrez, vous relativiserez. Je me suis assise à côté d'une femme d'affaire de Newport qui m'explique gentiment que mon train arrivera à 13h45 à Cardiff. Je m'occupe, je commence Pokemon Noir 2. Les gens sont très bruyants dans le train. Malgré les annonces, ils n'hésitent pas à passer leurs coups de téléphone dans la rame et non dans les espaces entre les wagons. Cet épisode me rappelle Paris, étrangement.

 Je n'ai pas vraiment vu le trajet passer. J’emmagasine la fatigue depuis quelques semaines. Il faut dire qu'organiser un déménagement d'un an à l'étranger, tout ça en étant prévenue deux semaines avant le début de son contrat de travail, n'est pas une mince affaire. J'arrive à Cardiff à l'heure prévue, et me dépêche de trouver une machine à ticket pour payer mon trajet jusqu'à Pontypridd (prononcer Pontypriff), et un agent m'explique le trajet et me vend un ticket. Dans la gare, comme dans toutes les gares welsh, les instructions, les panneaux et autres insignes sont d'abord indiqués en gallois, puis en anglais. C'est un peu comme en Bretagne. 20Min après, donc 14h30, j'arrive à Pontypridd où je m'accorde un lunch tardif mais mérité. Des choux fleurs à la crème avec brocolis et salade à côté. Je fonds et mange tout en moins de dix minutes, alors que j'ai rendez-vous à 16h.

 J'en profite pour me reposer un peu avant de tenter de comprendre tout ce que me dira ma future propriétaire. Les gens à Pontypridd sont à deux extrêmes différents. D'un côté, il y a une population de personnes âgées assez impressionnante, de l'autre, il y a beaucoup de jeunes mamans. Je n'ai jamais vu autant de bébés en une journée que celle de jeudi dernier. Et quand ils ne sont pas avec leur mère, ils sont avec leur père. C'est à me rendre mal à l'aise. Les bâtiments sont assez étranges, entre le strasbourgeois et la maison bretonne colorée. Je n'arrive pas tellement à décrire l'architecture. Je ne pense pas être encore bien habituée. Il règne ici une atmosphère étrange.

 Christiana, ma colocataire allemande, m'a dit qu'il y avait une mine de charbon dans la ville auparavant, et que l'eau de la rivière Taff était noire avant qu'ils arrêtent de l'exploiter. Je compte me renseigner un peu plus quand je serai mieux installée. A 16h10, la responsable du département français vient me chercher à la gare pour me conduire à ma nouvelle maison. Elle est à 20min à pied du centre-ville, 5min en voiture quand il n'y a pas de bouchons. C'est une maison grise, un peu vieille mais qui possède un certain charme, meublée années 60. Une forte odeur de renfermé s'échappe de la moquette, des murs, des fauteuils, que j'essaie de faire partir depuis que je suis arrivée. Joy, ma proprio, me fait visiter le rez de chaussé avec deux chambre, et le premier. J'ai choisi la chambre en L, qui se trouve à l'autre bout de celle de Christiana. J'entends moins le bruit des voitures qu'au rez de chaussée, et c'est parfait. J'ai des draps, des couettes, des serviettes à volonté. Et le plus important : je peux m'installer tout de suite.

 Pour quelqu'un d'aussi anxieux que moi, qui ne savait pas où dormir le soir, c'est un soulagement. Je suis presque tentée de serrer tout le monde dans mes bras tellement je suis soulagée. On m'explique vite-fait comment fonctionne l'électricité, le gaz. Il s'agit de cartes qu'il faut aller recharger au bureau de poste (que je n'ai pas encore trouvé). C'est bon ! Je peux m'installer !! Je suis chez moi !!!

 Après avoir vidé mon sac à dos, Christiana m'accompagne au supermarché où je fais le plein de produits frais. J'ai décidé de me prendre en main, vu le résultat de mes dernières analyses. Je n'ai pas envie de finir diabétique. Epuisée, je rentre et m'endors vers 22h, heure anglaise, après une longue journée.

mercredi 17 avril 2013

Cloud Atlas, syntaxe générativiste, et Maître Yoda

Je sais, je promets d'écrire souvent, mais je ne le fais pas. 
J'ai tellement d'idées et de sujets à approfondir que je ne sais par où commencer. J'aimerais écrire sur l'adaptation de La Cartographie du ciel, de David Mitchell, en Cloud Atlas, des Wachowski.

Ce film nous a tellement ému, T. et moi, que nous n'en menions pas large en sortant du cinéma. Je me suis mise à lire le livre pour tenter de faire durer la magie du film, pour déceler les moindres détails d'adaptation, les erreurs, les amplifications, mais sachant que chaque chapitre fait une centaine de pages et que je suis en pleine période de rendu de dossier, c'est un peu compliqué. Sur les six vignettes décrites dans le film, il ne m'en reste que deux à lire.


J'aimerais parler de linguistique. Vous savez, cette approche complètement scientifique de la langue, des messages que nous utilisons chaque jour, à chaque instant, pour interagir avec notre interlocuteur. Oui, c'est ça. C'est le domaine que j'étudie cette année, à l'université, à la place de la traduction (ou en complément, comme je me l'étais dit avant de commencer l'année).




Ne faites jamais de linguistique. 

Ou du moins, ne faites jamais de syntaxe générativiste. Jamais.

C'est le meilleur moyen de vous dégoûter de l'étude la langue. Les énoncés sont parfois tellement irééls, surtout dans l'approche que j'étudie en linguistique française et romane, qu'il est pratiquement impossible de savoir si l'énoncé est légitime pour le sujet étudié ou non. D'un point de vue syntaxe, les énoncés que nous étudions sont recevables, ils sont formés correctement, mais au point de vue sémitique, ils ne veulent pas dire grand chose. Ce qui me pousse à me demander si l'étude de la langue de cette manière ne sert plutôt à la dénaturer plutôt que d'expliquer ce qui fait scientifiquement son cœur, sa source...


Cependant, pour vous rassurer, vous pouvez toujours étudier la thématisation et la focalisation d'un point de vue énonciatif. Et tomber, avec vos collègues, sur des énoncés du type Maître Yoda : "Fight, you will", et passer un quart d'heure à énoncer toutes les propriétés attribuées au personnage et sa façon de se comporter dans ce minuscule énoncé.


dimanche 3 février 2013

Aller et retour ~ un voyage inattendu

Il y a longtemps que je n'ai pas mis ce blog un jour. Par fainéantise, par fatigue, par peur peut-être. Beaucoup de choses ont changé depuis les derniers messages. Beaucoup sont encore en préparation, la plupart me tient à cœur parce qu'ils traitent de sujets qui monopolisent les connaissances que j'ai mis du temps à réunir.

Mais le plus important, outre le fait que j'ai repris les cours, qui sont de plus en plus poussés, c'est l'arrivée dans ma vie de mon compagnon. Solitaire de toujours, je m'étonne moi-même de passer tant de temps avec lui. C'est tout nouveau pour moi, et en même temps assez difficile. Ce doit l'être encore plus pour lui qui n'a pas l'air d'avoir grand monde à qui se confier. 

Je ne sais pas, d'ailleurs, si c'est à cause de moi ou si c'est naturel, mais mon chat, d'ordinaire si agressif envers les hommes, reste souvent collé à lui. C'est étrange, mais ça me fait sourire. Tant mieux. Bien sûr, Hoshi aime bien venir me faire des câlins une fois que Thomas est parti, mais il aime également ronronner sur les genoux de son nouveau maître. 
Nous sommes bien tous les trois, nous nous entendons bien, et malgré quelques moments difficiles pour moi, je ne laisserai ma place pour rien au monde. Nous sommes un jeune couple, nous avons le droit de faire des erreurs. 

Côté Lolita, je suis plus ou moins active. Je sors souvent avec Clafoutea, mais ce n'est pas tout le temps en Lolita. Nous sommes vraiment des amies, pas des "amies loli". Clafoutea est vraiment quelqu'un que j'apprécie beaucoup, qui arrive à faire tant de choses avec ses mains et qui sait rester naturelle. 
J'avoue que je voue une sorte d'admiration à toutes les personnes que je considère comme mes amis. Toutes ces personnes sont différentes de moi et présentent des qualités ou des défauts que je ne possède pas pour la plupart du temps, et sont en quelque sorte plus extraverti que moi dans ces domaines. J'adore mes amis. Même si je ne leur montre pas vraiment. C'est difficile pour les gens introverti d'exprimer leurs sentiments envers les gens qu'ils aiment. Encore plus quand on s'exprime aussi mal que moi. Je bafouille, les mots ne sortent pas comme je le veux, mes phrases n'ont aucun sens, ou encore ne sont aucunement raccordées à la situation d'énonciation (la plupart du temps). D'aucun diront que c'est ce qui fait mon charme, mais j'avoue que parfois, cette situation est fort embarrassante. Enfin, ce n'est pas à 23 ans qu'on viendra me changer.

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Voici quelques photos de l'anniversaire de Chantilly que nous avons fêté chez moi, à Tours (et donc dernier meeting loli en date). La plupart des photos ont été prises par Guillaume, le copain de Hanako.

La table, pleine de victuailles préparées par Chantilly
La traditionnelle photo en extérieur, où j'ai l'air de danser la polka, mais qui reste ma préférée car nous sourions toutes

Distribution des cadeaux


mercredi 7 novembre 2012

Le Tokusatsu en France : un mal ambiant

La communauté française de Tokusatsu est en crise. Ce qui s'est passé sur Toku-Forever n'est que le fruit, le résultat d'un ressentiment ambiant. 


Pourquoi attacher autant d'importance à quelque chose qui n'existe seulement que pour énerver ? Car il ne faut pas se le cacher, le blog de Yugande ne possède aucune caractéristique qui pourrait le classer comme blog intéressant du point de vue de la description des séries, n'ayant pas une portée critique assez développée pour changer la communauté. C'est une sorte de Canard Enchainé du Tokusatsu. On ne pointe pas seulement les mauvais points du travail d'une personne comme il l'a fait pour la critique. La notion de critique, ce n'est pas ça. C'est certes dresser un plan des bons ou des mauvais points, mais c'est aussi proposer des solutions, des changements efficaces, des pistes d'ouvertures au travail de la personne critiquée. Et pas besoin d'être sorti du lycée pour le comprendre, ou pour en avoir l'art et la manière. Le seul point positif de ce blog est de faire réagir la communauté. On en apprend beaucoup en voyant tous les membres s'insulter, je vous assure (et depuis quand se permet-on d'étaler la vie privée des autres de manière publique ? L'éducation de certain est à revoir sérieusement). 
J'ai été très surprise de voir qu'UNE SEULE PERSONNE ait réellement compris l'enjeu de tels articles. D'un côté, je suis totalement déçue du comportement de la plupart des utilisateurs. De l'autre, je suis soulagée de voir que des personnes (que j'estime encore beaucoup malgré leurs accusations infondées sur ma personne) n'aient pas bronché et aient laissé cette histoire courir. Bravo, vous faites preuve de la maturité que je recherche.


Ce qui m'amène à ce point. Je suis redevenue une membre lambda de la communauté Tokusatsu. Malgré les fortes dissensions, les chantages dont je suis victime, j'ai toujours envie de participer à la vie de la communauté, et je n'arrêterai pas, je ne me tairai pas. Mon but n'est pas celui de Yugande. Je  ne cherche pas la guerre, je ne cherche pas à me mettre tout le monde à dos. 
Mon but, c'est de vous montrer d'une part la vision que j'ai de la communauté dans sa globalité (aussi bien française qu'internationale), mais aussi de vous montrer comment je vois les séries que je regarde. Quand on prend autant de plaisir à regarder une série destinée aux enfants et qui semble ne posséder aucune qualité scénaristique, on se pose la question suivante : mais qu'est-ce qui fait que je regarde du Tokusatsu ? 



C'est une question que je me pose à chaque nouvelle série, et c'est un sujet que peu d'entre nous, dans la communauté française, exploitons. Ma théorie sur ce problème est simple. La communauté française est exclusivement composée de membres masculins. Je parle avec beaucoup de membres féminins, qu'elles soient françaises ou d'autres pays. Nous discutons de manière totalement différente des séries de celle dont nous parlons sur Toku-Forever, par exemple. Vous n'avez pas idée de ce qu'on peut manquer en regardant un toku en se disant : "chouette, je vais regarder 5 glandus discuter des valeurs de la famille et de l'amitié pendant 10min, se battre 5 minutes en spandex, et se combiner en "gattai" pour les 5 minutes qui restent".


C'est cette vision que j'essaierai de vous montrer dans mes prochains articles parlant de Tokusatsu (je finirai bien par sortir un truc sur la communauté Lolita : elle est aussi... crue que la communauté Toku).



À bientôt !